Pour un bon confort et une bonne économie, une isolation excellente de votre habitat est la solution idéale. Elle vous permet d’être à l’abri de la fraîcheur sans investir gros dans le chauffage. Que ce soit du sol au plafond, les isolants thermiques sont variés : laine de verre, synthétiques, isolants minces, panneaux isolants, laine de roche, sous-couche pour sol, etc. L’installation d’une isolation intérieure ou extérieure doit respecter la norme RT 2012.
Dans cet article, nous allons vous présenter les différents types d’isolant, leurs résistances thermiques, comment réaliser leurs installations et les méthodes techniques pour déterminer l’efficacité d’un isolant.
Quels sont les différents types d’isolants thermiques ?
Les isolants s’identifient dans des formats variés afin de s'adapter à vos besoins et empêchent que la chaleur diffusée par le chauffage de votre habitat ne s’échappe vers l’extérieur. On y retrouve plusieurs types de matériaux qui sont répartis en 5 grandes familles d’isolants :
Les isolants minéraux apportent une bonne isolation thermique et acoustique. Ils sont les plus utilisés. Cette famille regroupe la laine de roche, la laine de verre puis le verre cellulaire. Les isolants synthétiques sont en plastique alvéolaire. C’est une famille qui regroupe : polyuréthane, phénolique, polystyrène expansé, polystyrène extrudé, polyisocyanurate.
Les isolants intégrés sont posés lors de la construction ou de la rénovation. Les isolants naturels sont en fibre animale comme la laine de mouton, la laine de plumes de canard. Ils sont également en fibre végétale comme la ouate de cellulose, le chanvre ou encore la laine de bois. Les isolants minces se déclinent sous des appellations diverses : film mince, multicouche, PMR, isolants thermoréflectifs, IMR, barrières radiantes, etc. Tous sont composés de feuilles aluminium ou de films plastiques alumineux. Leurs performances sont discutables et leur coût est excessif.
L'isolation peut être appliquée un peu partout à l'extérieur comme à l'intérieur du sol au plafond. Vous pouvez également la mettre en place que ce soit aussi bien pendant la construction que lors d’une rénovation.
L’isolation est-elle en rapport avec la résistance thermique ?
La résistance thermique c’est-à-dire le pouvoir isolant des matériaux d'isolation est exprimée par la lettre R complétée d’un indice. Si R = 0, l’efficacité est nulle ; si R ≥ 7.5, l'isolant est performant donc plus R est élevé, plus votre isolant est efficient. Que ce soit en neuf ou en rénovation, vous devez partir sur de bonnes bases en optant pour un isolant efficace. En ce qui concerne l’isolation en neuf, si vous comptez satisfaire les impératifs de la norme RT 2012 Bâtiment Basse Consommation (BBC) ce qui est idéal d’ailleurs, choisissez : pour la toiture, un isolant d'une résistance thermique de R 8m² K/W et de R 4m² K/W pour les murs, rez-de-chaussée et pignons.
L’isolation en rénovation, pour vous qui visez le crédit d’impôt et le certificat d’Économie d’Énergie (CEE), choisissez au minimum une résistance thermique de : R 3m² K/W pour les planchers bas sur sous-sol et les passages ouverts, R 3.7m² K/W pour les murs, R 6m² K/W pour les rampants de toiture et coupoles de combles et enfin R7m² K/W pour les planchers donnant sur des combles perdus.
Les normes pouvant changer ou connaître des évolutions, pour plus de sûreté, s’informer le jour J avant installation peut s’avérer très utile. Autre point, les isolants doivent consigner le marquage CE et la mention ACERMI qui assure que la résistance thermique est certifiée et garantit également la performance du produit dans le temps ainsi que la concordance entre les caractéristiques déclarées et réelles.
Veuillez également faire attention à la réaction au feu des matériaux : A1 = incombustible ; A2 et B1 = combustible, mais ininflammable ; C = combustible, mais difficilement inflammable ; D, E, F = combustible, mais de facilement à moyennement inflammable. Enfin, vérifiez la législation en fonction de la pièce à isoler.
Définition du coefficient de conductivité thermique
La quantité de chaleur qui peut être transférée par conduction à un matériau en un temps T est la conductivité thermique lambda λ. Elle s’exprime en W m/K et est en rapport avec l’épaisseur de l’isolant. Retenez que, pour un isolant moins encombrant et d’une bonne performance il faut que le λ (lambda) soit faible. Pour vous donner une idée, un λ de 0.02 est considéré comme performant par rapport à un λ de 0.06. Lorsque l'unité lambda est faible, cela veut dire qu'il existe peu de conductivité thermique (meilleure isolation).
Retenez donc que plus la résistance thermique R est élevée, plus l'isolation est performante. Les indices sont inscrits dans les fiches produits. Lorsque vous voulez comparer deux isolants à épaisseur disproportionnée dans le cas où ce n’est pas renseigné, une simple division fera l’affaire.
Le lambda λ = Épaisseur/ R
L’épaisseur s’exprime en mètres.
Alors, le choix idéal pour un matériau isolant est celui dont la résistance thermique R est élevée et dont la conductibilité thermique λ est faible. Avec ces informations, vous pouvez trouver une excellente conciliation entre budget, espace disponible et support.
Comment se fait l’isolation thermique par l’extérieur ?
L’isolation thermique par l’extérieur demande plus de temps et de moyen financier. Mais elle vaut le coût.
Isolation thermique par l'extérieur
Pour plus d’économies d’énergie et donc d’argent, il vous faut une bonne isolation. Si vous êtes en neuf ou en rénovation de maison individuelle (avec rénovation de façade), vous pouvez pencher pour l’Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE), particulièrement avantageuse parce que l’espace intérieur n’est pas réduit. Voici quelques isolants à utiliser : la fibre de bois, la laine de roche, des plaques de polystyrène extrudé et polyuréthane, la laine de verre, le liège expansé ou le chanvre pour plus d’écologie, des rouleaux d'isolants minces qui se posent sur toutes les surfaces, en particulier les toitures.
Isolant mince
L'isolant mince en feuilles d'aluminium est un réfléchissant, ce qui lui décerne son pouvoir isolant. Il dispose également à l’intérieur de différentes couches constituées de feutre végétal ou animal, ou de matières synthétiques qui augmentent davantage sa capacité isolante.
Pour installer un isolant, vous aurez besoin de : rails sur lesquels vous pourrez mettre en place vos plaques, baguettes d'angles, rouleaux de fibre de verre pour l’intensification des enduits, chevilles ITE pour implanter vos plaques et/ou vos rouleaux, une sous-couche d'enduit et/ou de collage à placer bien avant votre isolant, un régulateur de fond à mettre sur vos plaques de polystyrène en vue d’assurer la résistance dans le temps et pour garantir le rendu et la couleur de votre revêtement de finition, et un enduit organique de finition, à apposer sur les isolants polystyrènes.
Définition de l'isolation thermique par l'intérieur
L’isolant peut être soit souple, soit semi-rigide, rigide ou simplement en mousse. Selon le type choisi, il est collé ou embroché et ensuite il est fourré par un pare-vapeur pour enfin être recouvert de son ornement de finition (plaque de plâtre, panneaux de bois, etc.). Les divers isolants intérieurs s’identifient en : rouleau souple (pour les murs et les murs inclinés, isolants minces), panneau semi-rigide (pour les murs, cloisons, plafonds et combles), panneau rigide (pour les murs, sols et plafonds) et flocon ou mousse (pour les endroits inaccessibles).
Aperçu sur les ponts thermiques
Nous vous rappelons que les ponts thermiques sont des secteurs où le chaud et le froid sont capables de circuler entre l'intérieur et l'extérieur.
Localisation des ponts thermiques : en générale, les ponts thermiques se situent autour des portes et fenêtres, les brèches de canalisations ou de passage de fils électriques, sur les tuyaux d’eau chaude, les toitures, les portes de garage et enfin les jonctions plancher - murs - plafond.
Isolant pour les ponts thermiques : en fonction du positionnement de ces ponts thermiques, des solutions variées vous sont proposées ; les isolants minces pour les portes de garage, la mousse expansive, pour combler les brèches ou les écarts sur la toiture, isoler les portes et les fenêtres, boucher les trous de canalisation ou de passage des fils électriques ;
Pour les cadres de portes et de fenêtres, on utilise les joints adhésifs. Ils sont retrouvés sous forme de rouleau en thermoplastique, en polyester, en caoutchouc ou même en mousse de caoutchouc ; les bas de portes quant à elle se présenteront en aluminium, en PVC, ou en textile à visser, coller ou glisser.
Entre une ITE et une ITI, que choisir ?
S’il vous est donné de choisir entre une ITE et une ITI, optez pour l’isolation par l’extérieur. Elle est plus onéreuse, se réalise avant la finition extérieure, mais c’est une réponse efficace aux ponts thermiques et de plus, votre volume intérieur est maintenu. L’isolation intérieure est très économique, elle est applicable à tous les types d’habitations et la gamme d’isolants est importante. Le point négatif est que les ponts thermiques sont plus difficiles à corriger, de plus vous perdez du volume intérieur. L'autre point important est que l’isolation intérieure ne permet pas d’atteindre les impératifs de la norme RT 2012.
Quel que soit l’isolant que vous avez choisi, il est vivement recommandé d’être le plus strict possible dans les coupes afin de restreindre les ponts thermiques (plancher, mur, plafond).
La plupart des matériaux isolants offrent en plus de l'isolation thermique, une protection acoustique plus ou moins forte. Si le matériau que vous avez choisi ne vous offre pas une isolation acoustique suffisante, optez donc pour des sous-couches acclimater au sol ou au mur.
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