L’usure et les intempéries viennent à bout de tout, surtout si l’on habite dans une zone plus exposée. En ce qui concerne la peinture des murs, cela est d’autant plus vrai. Il nécessaire de refaire périodiquement sa peinture pour garder son cadre de vie chaleureux et agréable à vivre. Pour réussir cet exercice, plusieurs éléments doivent être pris en compte. Il faut suivre un processus assez strict pour s’assurer des meilleurs résultats. Il est nécessaire de préparer le chantier et la peinture avant de commencer le travail par les zones les plus difficiles. Après l’application de la première, puis de la seconde couche, il faut passer à la finition et au nettoyage.
Pourquoi refaire sa peinture ?
Il n’y a pas de règles préétablies pour refaire sa peinture. Cela peut découler d’une nécessité ou simplement d’une envie de faire peau neuve. Les experts recommandent néanmoins de refaire la peinture de vos murs chaque 5 ou 6 ans. Mais si la peinture se détériore avant cette période, vous pouvez la refaire aussitôt. Vous pouvez même décider de refaire votre peinture pour l’accorder avec de nouveaux meubles ou une nouvelle décoration.
Si vous subissez régulièrement des intempéries, il peut être plus fréquent de renouveler votre peinture. Si votre ravalement commence par se fissurer ou vous avez été sujets à des dégâts des eaux, cela peut développer des traces d’humidité, lichens ou champignons. C’est le moment de penser à refaire votre peinture.
Quel est le processus pour poser sa peinture ?
Pour réussir la peinture de son mur, en intérieur ou extérieur il convient de prendre certaines dispositions. Ne dit-on pas « Qui veut aller loin, ménage sa monture. » ?
La préparation du matériel
À cette étape vous devez vous assurer de tout le matériel nécessaire pour effectuer votre travail. Faites une petite liste pour ne rien oublier et vérifiez leur état de fonctionnement. Vous aurez besoin de :
- une bâche ;
- une éponge ;
- du ruban adhésif ;
- des pinceaux à rechampir et brosses ;
- des rouleaux à rechampir ;
- des rouleaux ;
- un bac et une grille d’essorage ;
- un escabeau à 5 marches en alu (muni d’un porte-outil si possible) ;
- du papier abrasif ;
- des spatules et couteaux ;
- un masque et des gants ;
- pistolet à peinture ;
- etc.
La préparation du chantier
La première étape dans le processus de réfection de sa peinture est la préparation du chantier. Cela évite bien des désagréments.
Apprêter l’espace de travail
Tout d’abord, pensez à sortir vos meubles si vous voulez travailler à l’intérieur. S’ils sont encombrants, rassemblez-les juste au milieu de la pièce et protégez-les avec une couverture de préférence plastique. Ensuite, vérifiez les surfaces à peindre et protégez le sol. Une bâche fera l’affaire si vous la fixez le long des plinthes avec du ruban de masquage. En cas d’humidité ou de lichens/champignons sur le mur, la surface doit être traitée avant toute chose. Ce point sera abordé par la suite.
Les supports à peindre ne doivent pas être friables ou poussiéreux. Un mur propre et exempt de défauts a plus de chance d’être réussi. Si la surface à peindre présente des trous ou des imperfections (anciennes fixations, coups …), il faut les boucher avec un enduit de rebouchage puis de lissage pour la finition. Le support doit être propre, non humide et sans imperfections.
Masquez les zones à ne pas peindre (portes, goulottes électriques, fenêtres, etc.). Vous pouvez aussi enlever les objets qui ne sont pas peints comme les caches de prises, appliques, interrupteurs, étagères murales, tringles à rideaux …
Traitez l’humidité
L’humidité peut s’inviter à n’importe quel endroit de la maison. Des tâches peuvent paraître à l’étage, à la cave, au rez-de-chaussée… Les salles peuvent être atteintes à plusieurs niveaux notamment sur les murs. Cela se produit en raison des infiltrations, des fuites, de la condensation, mais aussi à cause des remontées capillaires. Si le mal est résolu avec promptitude, la tâche séchera rapidement et il ne restera pas de marque.
Certaines tâches signalent clairement que la source d’humidité est très ancienne et que cette partie a été exposée de façon continue à la condensation. Dans tous les cas, une intervention est indispensable avant que la situation n’empire.
Si vos murs présentent du salpêtre (poudre blanchâtre), cela signifie qu’ils subissent une remontée d’eau par capillarité.
Le salpêtre est la conséquence de la cristallisation des sels contenus dans l’eau au moment où ils rentrent en contact avec l’air, sur le mur. Il déstabilise les matériaux et les abîme. Il ressemble à une poudre blanche. Nettoyer simplement la surface atteinte ne suffit pas. Il faut une injection d’une résine hydrophobe et des travaux de réparation, car il est nécessaire de retirer les matières affectées. Pour les champignons, il faudra nécessairement faire appel à un professionnel. Il vous aidera à identifier les solutions idoines et la source de l’humidité de votre maison.
Comment retirer les protections et nettoyer le chantier ?
Il ne reste plus rien de compliqué à faire. Vous pouvez retirer l’adhésif de masquage sans attendre que la peinture sèche. Si la peinture sèche d’abord, alors il faudra couper avec un cutter avant de le retirer afin de casser le film de peinture. Nettoyez tous les outils et retirez le surplus de peinture sur le rouleau (avec une spatule ou un couteau américain). Des outils bien lavés seront plus faciles à réutiliser.
C’est le moment de retirer délicatement les bâches de protection et d’ouvrir tous les accès de la pièce. Cela permet de réduire plus vite les CV présents. Ensuite, fermez hermétiquement le pot de peinture s’il en reste. Vous pouvez les marquer pour les reconnaitre facilement.
Et enfin, envoyez les déchets en déchèterie sans oublier de les trier à des fins de recyclage.
Comment peindre un mur comme un pro ?
Pour votre rénovation peinture, suivez les étapes suivantes.
Appliquer une sous-couche
Pour obtenir un résultat de meilleure qualité il une bonne préparation du support est indispensable. La peinture doit être appliquée dans les conditions requises. Il faut aussi prévoir des outils et des produits (peinture) de bonne qualité. Tous les supports n’ont pas besoin de sous couche. Néanmoins, il est très recommandé d’effectuer cette étape, car elle a plusieurs avantages.
En effet appliquer une sous-couche sert à :
Une fois que le support est prêt, une sous-couche s’applique aussi en plusieurs étapes.
La première étape consiste à réaliser le rechampi : il consiste à apposer la sous-couche dans les coins et autres endroits difficiles d’accès avec un pinceau à rechampir (ou une patte de lapin). Il ne faut pas faire de rechampi trop étendu. Ensuite, il faut appliquer la sous-couche avec un rouleau en effectuant des passages verticaux en quittant le milieu puis le haut en direction sur toute l’étendue du support. Une fois cette étape achevée, il ne vous reste qu’à laisser sécher en suivant les recommandations du fabricant. Il s’agit d’attendre un délai avant la pose de la première couche de peinture.
Préparer la peinture
Utilisez d’autres outils d’application ou nettoyez bien les premiers avant de commencer par mettre la première couche. Le rouleau, la patte de lapin et le pinceau à rechampir doivent être bien essorés pour éviter de faire couler de l’eau sur le support. Il est aussi important de retirer toutes les fibres non adhérentes des outils pour éviter qu’ils ne perdent des poils. Cela pourrait affecter votre travail.
Pour la préparation de votre peinture, ouvrez votre pot et remuez vigoureusement jusqu’au fond du pot. Vous pouvez vous servir d’une spatule ou d’un mélangeur accroché à une perceuse. Il faut savoir que les pigments les plus lourds descendent au fond du pot. Un mélange énergique permet de bien harmoniser la peinture.
Un camion ou un bac à peinture seront plus pratiques pour la suite. Il vous sera souvent nécessaire de passer une troisième couche de peinture si vous occultez la phase de la sous-couche.
Appliquer les couches de peinture
Dans votre environnement, des polluants extérieurs (pollen, poussière, insectes volants ...) peuvent venir se fixer et laisser des traces sur la peinture fraîchement mise. Les peintures répandent des Composés organiques volatils (COV) autour de vous. C’est pourquoi vous devez veiller à porter un masque de protections respiratoires pendant le travail. Ouvrez grandement vos fenêtres pour aérer votre espace de travail. Il est également nécessaire de vous protéger lorsque vous manipulez des diluants, outre que l’eau.
L’application de la peinture se réalise en 3 étapes simples : charger, essorer et appliquer. Commencez par charger le rouleau en peinture dans votre bac puis essorez-le sur la grille de sorte à uniformiser le volume de peinture sur le rouleau. Pour l’application, procédez comme avec la sous-couche : en passages verticaux. Contentez-vous d’étaler la peinture et n’appuyez pas sur le rouleau. Évitez les projections sur d’autres murs et ne laissez de traces ni au sol ni au plafond.
Après le délai d’attente, il n’est pas nécessaire de laver le rouleau avant d’appliquer la seconde couche. Le rouleau peut être placé dans le bac ou un sac en plastique hermétiquement fermé afin d’éviter que la peinture sèche. Une fois la peinture sèche, vous pouvez commencer le second rechampi. Procédez toujours de la même façon que le premier. Et pour la seconde couche, ce sera le même procédé que la première. Chargez, essorez et appliquez le rouleau en quittant le milieu, ensuite du haut en bas et d’un côté à l’autre. Normalement, la seconde couche consomme moins de peinture.