La faïence, originaire de Faenza (Italie) où elle a été inventée est principalement composée de terre cuite. Ce revêtement surtout exclusivement destiné aux murs, il se décompose en une multitude de couleurs et motifs. Moderne ou classique, il existe un modèle approprié pour chaque goût ou style. Il en va de même du côté des formats et structures des faïences. En ce qui concerne la pose, elle est relativement facile, mais il est important de respecter quelques règles. Voici un zoom sur la faïence ou carrelage mural.
Caractéristiques importantes
- Composition ;
- Usage ;
- Formats ;
- Aspects et structures ;
- Pose.
Composition de la faïence
La faïence constitue un mélange d’argile et de feldspath, un minéral qui présente un aspect vitreux. Ledit mélange est ensuite pressé dans des moules et puis cuit à très haute température (plus de 1000 degrés), en deux temps. On parle dans ce cas de carreaux à bi-cuisson. Par la suite, l’émail peut être aussi utilisé pour créer la couleur ou le décor sur la couche supérieure.
La faïence, depuis plusieurs dizaines d’années, fait partie des intérieurs de nos logements. Rares sont les maisons qui n’en sont pas pourvues. En effet, elles disposent ne serait-ce que d’une petite crédence de cuisine ou éventuellement un mur de salle de bains autour du lavabo ou de la baignoire. Ce carrelage de type mural, même si l’on s’en sert sur de petites surfaces, est très plébiscité et l’offre est très variée en conséquence. La faïence existe en de nombreuses dimensions, couleurs et aspects. Vous pouvez mélanger les couleurs et aussi ajouter des carreaux décors encore appelés listels.
Les types de faïence
Il existe deux principaux types de faïence :
- la stannifère : recouverte d’une glaçure stannifère appelée engobe (à base d’étain). Elle a un aspect blanc et brillant. On l’appelle « grand feu » quand le décor est disposé après pré-cuisson au dégourdi. Les couleurs sont produites à partir de 5 oxydes métalliques. La déco et l’émail sont cuits simultanément. On l’appelle « petit feu » ou faïence de réverbère quand le décor est posé sur l’émail stannifère déjà cuit. ;
- la fine : recouverte d’une glaçure plombifère (à base de plomb). Elle présente un aspect transparent.
On parle aussi de faïence calcaire pour la fabrication de carrelage en cuisine et salle de bain. La faïence feldspathique quant à elle s’utilise dans la fabrication de services de table.
Un usage exclusif en revêtement mural
Contrairement au carrelage de type sol, la faïence est une matière qui ne s’emploie qu’en revêtement mural. Il faut donc éviter de la disposer au sol, car la faïence est nettement plus fragile que les carreaux céramiques en grés. C’est aussi un matériau extrêmement poreux, qui garde entre 10 et 20 % d’humidité. Il est donc inadapté aux sols. L’inverse est en revanche souvent admis : rien ne vous empêche en effet d’utiliser vos carreaux de sols pour un revêtement aux murs.
Les formats disponibles
Les faïences anciennes étaient en grande partie constituées de petits formats de 10 x 10 cm et 15 x 15 cm. Ces formats ont tendance aujourd’hui à disparaître. Cependant vous en trouverez encore du 15 x 15 cm ou du 20 x 20 cm, lisses, simples et de toutes les couleurs.
Ce sont généralement les faïences les moins chères. Les fabricants commercialisent actuellement des formats beaucoup plus grands et rectangulaires, pour s’harmoniser en fait avec les carreaux de sols, aux dimensions de plus en plus grandes.
Exemples de formats
- 30 cm x 60 cm ;
- 20 cm x 40 cm ;
- 25 cm x 50 cm ;
- 25 cm x 75 cm ;
- 30 cm x 90 cm.
Aspects et structures d’une faïence ou carrelage mural
Couleurs et motifs
En plus de l’usage de l’émail pour réaliser toutes les couleurs ou les motifs, la faïence, comme les carreaux muraux, profite des nouvelles technologies de l’industrie. D’importants procédés industriels permettent aujourd’hui d’imprimer n’importe quel motif ou couleur à la surface des carreaux, en haute définition.
Vous pouvez aussi, si les moyens le permettent, imprimer une photo personnelle sur vos carreaux pour en recouvrir votre mur. Toutes les couleurs sont disponibles, sur plusieurs finitions : mates ou brillantes, à vous de voir.
Plusieurs motifs sont aussi présentés, en général pour des incrustations partielles sur les murs, comme des frises ou des carreaux répartis de façon aléatoire. On en retrouve aussi les célèbres dauphins et moulins d’une époque plus ou moins révolue et d’autres très modernes. Il reste maintenant à se projeter et à créer une ambiance plus personnelle.
Les structures
À l’instar du carrelage mural, les faïences restent un matériau très abordable et offrent des structures très travaillées assez rares, contrairement aux carreaux pour les sols. Il en existe toutefois qui présentent des structures bosselées.
Pour une touche décorative contemporaine et très moderne, vous trouverez aussi des carreaux de faïence « à vague », qui sont très à la mode. Vous pouvez ainsi les mélanger avec des carreaux lisses traditionnels et les utiliser comme frise, ou bien vous en servir pour revêtir complètement vos murs, c’est à vous de voir.
La rectification des carreaux de faïence
Vous trouverez actuellement, de plus en plus de faïences dites « rectifiées ». Pour un aspect beaucoup plus moderne, une coupe droite des carreaux est effectuée sur les bords en usine. Cela vous permet de faire pour eux des joints beaucoup plus fins qu’avec des carreaux traditionnels soit 2 mm environ.
Conseils avant la pose
Si vous souhaitez vous lancer dans la pose d’une faïence sans l’aide d’un professionnel, vérifiez toutefois bien sur tous les colis que le numéro de bain est bien le même.
En effet, il convient de ne pas mélanger les lots de fabrication, au risque d’avoir des variations de couleurs/nuances importantes entre les carreaux. Dans tous les cas, prévoyez environ 10 % de faïence en plus ou mélangez tous les lots avant de commencer.
Comment poser un carrelage mural ?
Comme indiqué plus haut, les carreaux de faïence se posent au mur et seulement au mur. La pose n’est pas tellement différente d’un carrelage pour le sol et les règles ne changent pas. Comme pour n’importe quelle pose de matériau ou peinture, il faut que le support soit sain et préparé à le/la recevoir. On rebouche donc tous les trous et fissures en s’assurant de sa planéité.
La faïence est généralement utilisée comme revêtement dans les environnements humides de nos cuisines et salles de bains. Il est donc indiqué de créer pour elle une barrière contre l’humidité afin d’éviter la moisissure prématurée du mur. À cet effet, des systèmes complets sont disponibles. Ils sont obligatoires en cas de pose dans une douche. L’association avec des colles et des joints spéciaux anti-humidité est aussi obligatoire.
En ce qui concerne la technique de pose utilisée, on commence souvent par le milieu du mur et non pas par un coin. Les coupes doivent être le moins visibles possible et se situer ainsi uniquement en bordure de vos murs. On procède souvent par double encollage, c’est-à-dire qu’on encolle le support de même que le carreau. On finit ensuite par le jointoiement, de la couleur désirée.
Il faut normalement plusieurs jours pour les travaux, car il faut respecter les temps de séchage de la colle de carrelage et des joints. N’oubliez pas aussi de bien nettoyer (sans attendre) avec les produits spéciaux de fin de chantier, afin d’éviter les traces de laitance (taches blanches laissées par les excès de joints non enlevés).
Important : les surfaces à carreler en faïence ou en carrelage sont généralement petites. Vous pouvez donc opter pour les colles prêtes à l’emploi, plutôt que les sacs de poudre à mélanger avec de l’eau. Cela vous permettra de gagner du temps, même si elles sont souvent plus chères à l’achat.