Comment choisir le meilleur équipement anti-chute ?

Les critères de choix pour un harnais

Le harnais a pour rôle de bien maintenir le corps du travailleur. Il doit donc être adapté à sa morphologie, mais surtout aux exigences des missions à entreprendre. Plusieurs critères entrent en ligne de compte pour bien choisir un harnais. Quelques vérifications au niveau de la ceinture et les tours de cuisse, ainsi que du côté des bretelles s’imposent. Mieux vaut aussi s’assurer d’avoir un harnais bien adapté à sa taille, garant d’un niveau de confort optimal. Points d’ancrage et ceinture rotative… autant de points à vérifier pour trouver le harnais le mieux adapté.

• Les deux types de harnais

On distingue deux types de harnais, à savoir le harnais anti-chute (norme EN361) et le harnais de travail en hauteur. Le premier est le mieux indiqué pour une intervention sur les toits. Contrairement au second, il n’est pas adapté pour un travail suspendu. De l'autre côté, un harnais de travail en hauteur se révèle plus sécuritaire, en offrant plus de points d'ancrage et de renforts.

• Ceinture et tours de cuisse

Pour un excellent maintien, la ceinture et les tours de cuisse d’un harnais doivent être semi-rigides. Certains modèles procurent davantage de confort, en étant agrémentés de mousse matelassée respirante.

• Bretelles en mousse

Les bretelles en mousse ont pour rôle de répartir la charge sur les épaules, en la reprenant sur la ceinture. Il faut s’assurer qu’elles sont écartées du tour de cou, afin de limiter les frottements.

• La taille

La taille des harnais va de S à XL et reste ajustable. Pour un bon maintien et un niveau de confort accru, une petite vérification du côté des boucles est de mise. Elles peuvent être manuelles, autobloquantes, ou encore automatiques. Doté de boucles automatiques, un harnais s’avère par exemple facile à enfiler.

• Le confort

Pour s’assurer un confort de port optimal, mieux vaut privilégier un harnais équipé de sangles larges et agrémentés cuissards horizontaux. Un modèle présentant une sous-fessière est aussi très recommandé. Il s’agit d’une sangle supplémentaire permettant la position assise. Par contre, un harnais anti-chute équipé de cuissards en diagonale se révèle difficile à enfiler et beaucoup moins confortable.

• Les points d'ancrage

Les points d'ancrage d’un harnais garantissent une liberté de mouvements au travailleur. Selon les modèles, leur nombre varie de 1 à 5. Au niveau de la poitrine, il y a ce que l’on appelle point d'ancrage sternal. Son rôle est d’assurer une accroche verticale, en agissant sur bas du corps. Le travailleur peut ainsi se glisser facilement dans un lieu étroit, ou bien monter à l’échelle. Au niveau de la ceinture et en face avant, on a également le point d'ancrage ventral. Il procure une grande liberté de mouvements aux bras et aux jambes. En effet, son point d’accroche se trouve près du centre de gravité du corps.

Comme son nom le laisse supposer, le point d'ancrage dorsal est situé dans la partie haute du dos. Il a pour rôle de mettre la colonne vertébrale à l’abri des risques. En revanche, un harnais offrant un point d’ancrage dorsal est inadapté à un travail suspendu. Il s’avère aussi peu confortable en position assise. Enfin, les points d'ancrage latéraux se trouvent au-dessus des hanches. Ils maintiennent le travailleur lors d’une intervention suspendue en position horizontale.

• La ceinture rotative

Un harnais doté d’une ceinture rotative offre deux points latéraux supplémentaires.

Absorbeur d’énergie

L’absorbeur d’énergie compte aussi parmi les équipements anti-chute à privilégier, lors d’un travail en hauteur ou un travail suspendu. Situé entre l’harnais et le point d’ancrage, il a pour rôle d’amortir la chute. Les concepteurs partent du constat selon lequel une chute d’un mètre est susceptible de casser la colonne vertébrale en deux.

Cet équipement anti-chute par excellence se décline en deux catégories, à savoir l’absorbeur d’énergie à sangle cousue et l’absorbeur d’énergie à corde. Le premier prend la forme d’une petite pochette cousue et reliée à une corde. Il contient une sangle enroulée. En cas de chute, les coutures seront rompues par l’énergie de choc. La corde se déroule alors pour suspendre le travailleur à une certaine hauteur.

L’absorbeur d’énergie à corde se révèle plus imposant et plus lourd que le modèle à sangle cousue. Son principe de fonctionnement est similaire à celui des ceintures de sécurité. Il permet au travailleur de se déplacer verticalement sur une distance allant de 2 à 20 m. Cet absorbeur d’énergie se trouve généralement entre un point fixe d’ancrage et le point d’ancrage dorsal. Il se décline, à son tour, en modèle à sangle et en modèle à câble. Très léger et adapté au déplacement fréquent, le premier est dédié à une distance 2 à 6 m.

Aussi connu sous l’appellation enrouleur, le second s’impose pour une distance de déplacement vertical allant de 10 à 20 m. Son poids influe directement sur le confort de port, notamment lors des déplacements. En revanche, le modèle à câble procure plus de sécurité, grâce à sa robustesse sans faille. Il faut également privilégier l'absorbeur d’énergie avec blocage automatique, pour plus de sécurité. Un modèle présentant des pochette et des accroches pour l’outillage sera aussi la meilleure option. On choisit également un absorbeur d’énergie selon le matériau avec lequel il est conçu. Dans un environnement maritime ou en milieu corrosif, il faut par exemple un matériau spécifique qui met le travailleur à l’abri des risques.

EPI (Équipements de protection individuelle)

Un équipement anti-chute doit se combiner avec des EPI, pour mieux garantir la sécurité des travailleurs en hauteur. Ils doivent effectivement porter un casque, des gants de protection, ou encore des chaussures de sécurité. Mieux vaut surtout ne pas lésiner sur les prix. Les employeurs avisés tableront d’ailleurs sur la prudence, en se procurant des EPI issus des grandes marques comme Alba&n, Arcotex ou encore Asatex. Ils adhèrent en effet à l’idée que le coût est amorti dès le premier accident.